Samouraï

« Voilà ce qui nous a rapprochés, Florent et moi : le gène de la catastrophe auto-immune, une aptitude à se rendre la vie plus pénible encore sans la moindre aide extérieure. »

— Fabrice Caro, Samouraï

     Une fois n’est pas coutume et cela manquerait à la démarche de la chronique que j’avais envie de suivre. J’ai été imperméable à ce livre. Je ne saurais dire où se situe la « responsabilité » et si la chercher fait sens à un quelconque niveau de réflexion.

     J’ai cherché du sens à l’histoire dans ce livre tout au long de ma lecture. Je suis jusqu’au-boutiste, bonne élève et j’aurais vécu le fait de ne pas finir la lecture de ce livre comme un manque de respect vis-à-vis de son auteur. Mais je n’ai pas ressenti le divertissement promu par la quatrième de couverture et ce n’est pas bien grave. J’ai ressenti plutôt du creux et un très fort encombrement des pensées du narrateur. C’est peut-être cela qui m’a gêné parce qu’il y avait comme un écho à certains de mes vécus.

     J’avais pourtant lu avec régale sa bande-dessinée, Waldo, que j’avais trouvée drôle et rafraîchissante, qui me rappelait mes heures passées à visionner la série Dexter, que j’ai aussi beaucoup aimée. Mais là, vraiment, cette lecture était pour moi un flop.

     Dans ce roman, Fabrice Caro nous livre des pensées rebondissantes d’un jeune auteur, qui vient de connaître son premier succès d’édition dans une veine plutôt comique. Comme pour tout un chacun, ce narrateur ne peut pas être dissocié de son contexte et des évènements particuliers qui surgissent dans sa vie au moment où le roman se passe. Il vient d’essuyer une rupture amoureuse et a du enterrer son meilleur ami, son ami d’enfance. En toute logique, ces évènements perturbent son équilibre intérieur et c’est principalement ce à quoi nous assistons tout au long de ce récit. L’excès que j’ai ressenti à la lecture de ces pensées si fulgurantes ne m’a pas conduite à apprécier l’absurde du quotidien que l’auteur cherchait à transmettre. J’ai surtout vécu cela comme le flot bruyant de pensées d’un personnage insécurisé, qui cherche à répondre à l’injonction de son dernier amour parti pour un autre, en ayant le sentiment que ce volume de pensées le noyait. Même le lien entre le titre et l’histoire reste encore un peu brumeux à ce jour. Et ce n’est pas grave. Je ne fais que livrer mon expérience unique de lecture.

     Malgré tout, la chute du livre m’a fait sourire et ce fut un agréable bonbon pour terminer cette lecture. Le livre reste léger, facile à lire et à suivre. Par conséquent, si l’envie vous prend de lire l’absurdité du quotidien, tentez peut-être sa lecture, on ne sait jamais !

     Dans ma collection de citations littéraires, j’ai trouvé encore deux petits trésors à conserver que je vous livre juste ici.

« Même mes rêves n’avaient pas l’énergie de mener le combat jusqu’au bout.

[…] toute ma vie j’ai semé des inachevés.

Bonne lecture !

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